L’islam conquérant: quelques échos (3)

c. Critiques et défenses

Mon livre fut critiqué dans divers milieux (réformés, musulmans, interreligieux, académiques, politiques…) et défendu aussi par des personnes de ces mêmes milieux.

En attendant un article plus substantiel qui analysera ces critiques et y répondra, voici quelques-unes de ces prises de paroles.

1. Milieux théologiques et réformés

Jean-Marc Tétaz formula une critique acide dans 24heures.

Son interview suscita aussi un abondant courrier des lecteurs, pour la majorité favorable à mon livre.

Le pasteur Gérard Pella lui répondit dans un article paru sur le site www.reformes.ch

Le journal Réformés (avril 2019) choisit de faire un article critique sur mon livre… sans vraiment me donner la parole… et ne demandant qu’à des personnes contre mon livre de s’exprimer! La journaliste me posa une série de questions. J’y répondis consciencieusement. Mais mes propos furent tronqués. Voici mon texte complet.

Comme la journaliste résuma mes réponses de manière très schématique et fausse, je lui ai demandé de publier un résumé de mes propos. Puis de critiquer ensuite tout ce qu’elle voulait.

Comme d’autres visions du monde englobantes (matérialisme, christianisme…), l’islam, selon S. Keshavjee, serait un « Système suprême» qui cherche à tout expliquer. Se fondant sur le Coran, les hadîths (dits du prophète), la Sîra (sa biographie), le droit musulman et à la suite de nombreux historiens musulmans (Tabari, Ibn Khaldun) et auteurs contemporains (Frères musulmans, Khomeiny, Organisation de la coopération islamique…), il affirme que ce Système suprême est conquérant. A l’image de Mohammed prophète, politicien et chef de guerre, ce Système allierait à la fois  spiritualité communautaire,  projet politique et  stratégie militaire. Alors que la majorité des musulmans se limitent à une forme de spiritualité sans visée politique, l’auteur interpelle ceux qui veulent allier les deux et conquérir le monde. 

Ces propos furent encore tronqués…

Voici l’article tel qu’il parut… Il suscita dans le numéro suivant un très vif courrier des lecteurs contre l’article de cette journaliste et en faveur du livre. Seule une petite partie de ce courrier fut publiée…

Le jour même de la parution de l’article dans Réformés, un article fut publié dans le journal Réforme en France. Sa tonalité était tout autre.

Pierre Gisel crut bon d’organiser un débat autour de mon livre. Volontiers je suis entré en matière. Mais lorsque je découvris que son débat n’était pas équitable (je devais être seul contre deux, ou alors deux contre quatre et finalement un contre trois…) je compris qu’il ne voulait pas d’un vrai débat, mais qu’il cherchait surtout à démolir le livre. J’aurai aisément pu me retrouver seul contre quatre, mais l’état d’esprit de son débat était, selon moi, trop biaisé à la base. J’ai demandé alors un débat deux face à deux. Ou rien. Finalement, ce fut rien… avec moi! Un débat fut organisé sur mon livre pendant mon absence, alors que j’étais en vacances en France!

Ce « débat » sur un livre sans son auteur suscita des réactions amusées et attristées. Ce débat fut qualifié de « dialogue de sourds« .

Le plus étrange, c’est que l’une des personnes les plus critiques à mon égard durant ce débat est venu me voir après, en privé, pour me dire que finalement je posais de bonnes questions dans mon livre…

Dans ce fastidieux débat intra-réformé, mais très significatif et riche en enseignements, deux prises de parole publique ont été fort éclairantes.

Tout d’abord, celle du professeur Daniel Marguerat dans 24heures (16.05.2019) et très favorable au livre. Les compétences théologiques de D. Marguerat dépassent largement celles des premiers réformés qui ont critiqué mon livre. Son avis a du poids.

Un abondant courrier des lecteurs vint soutenir sa prise de position.

Ensuite l’article du pasteur Vincent Schmid, ancien pasteur à la Cathédrale St Pierre à Genève. Son texte est intitulé Pour Shafique Keshavjee (20.05.2019). Venant d’un pasteur qui se situe dans le courant libéral, son texte en faveur d’un pasteur « évangélique » est d’autant plus remarquable!

L’identité réformée est une identité complexe. Elle laisse de la place à une pluralité de perspectives. Et c’est sa grande richesse. Surtout lorsqu’elle protège réellement la liberté… Puissent les débats à venir être fructueux…

(Dans d’autres articles, je présenterai les critiques/défenses venant des autres milieux…)

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