24 Heures : le courrier du 7 mai

Aujourd’hui, on croit plus en l’homme qu’en Dieu…

A propos de l’article intitulé «Critique, un théologien démissionne de la Faculté» (24 heures du 23 avril 2010):

Bravo au professeur Keshav-jee qui préfère démissionner de son poste que de servir une de nos Facultés de théologie qui va en plein dans le mur! Enfin un pasteur qui ose dire son désaccord et qui agit. Nous assistons sans broncher à une déchristianisation dans notre pays, et nos Facultés de théologie préfèrent enseigner les sciences des religions. Où est votre Bible, Mesdames et Messieurs? Si vous la retrouvez, relisez-la et… priez.

C’est un fait qu’aujourd’hui on croit plus en l’homme qu’en Dieu — argent et pouvoir d’abord —, alors ne nous étonnons pas qu’avec ces enseignements nos églises se vident, car l’essentiel est oublié.

Nous les protestants, levons-nous et proclamons notre foi.

Liliane Michoud, Territet

Une démarche courageuse, et qui doit nous mettre en route

Suite à l’annonce de la démission du professeur Keshavjee et à la lettre de lecteur de M. Roland Decorvet, membre du Conseil de l’EPER, je ne peux que nous encourager, nous peuple réformé, à nous tenir sur la brèche. Si nos Facultés de théologie ne sont plus qu’un haut lieu du relativisme, d’un syncrétisme et «d’une spiritualité laxiste», nos autorités spirituelles vont rapidement être infiltrées par des étudiants formés à toutes ces idéologies.

Sommes-nous prêts à accepter qu’il en soit ainsi? Sommes-nous prêts à faire face à des pasteurs qui n’enseigneront plus que des systèmes de pensée humanistes et qui transmettront la puissance de leurs états d’âme plutôt que, avec foi, la puissance de l’Evangile?

Philippe Rochat Echichens

L’Eglise réformée se sent-elle interpellée?

La courageuse décision prise par le professeur Keshavjee montre à quel point la situation s’est modifiée ces dernières années dans la formation des ministres de l’Evangile.

Chargées auparavant de préparer les conducteurs spirituels des paroisses, les Facultés de théologie estiment aujourd’hui devoir se conformer aux exigences universitaires. Dès lors, pour l’enseignant, la recherche et la nécessité de publier empiètent sur le temps consacré à la formation au pastorat. Ce changement s’accompagne d’un glissement marqué par la perte de l’identité chrétienne desdites Facultés, lesquelles semblent plutôt se plaire à promouvoir des activités relevant des sciences des religions, de la philosophie, de la critique historique. C’est ainsi qu’elles préparent de moins en moins de pasteurs.

Cette rapide évocation de la transformation intervenue au sein des Facultés aide à percevoir le cri d’alarme lancé par le pasteur Keshavjee. Quand il déclare que «le monde réformé a survalorisé l’autocritique, la conformité à la modernité», il songe certainement aux répercussions que l’option universitaire, académique, trop accentuée, exerce sur la formation des pasteurs. L’Eglise chrétienne ne s’attend-elle pas en premier lieu à accueillir des ministres formés en vue de la mise en valeur des données bibliques?

L’appel pathétique que l’on discerne dans ses déclarations et réflexions retiendra-il l’attention des autorités de l’Eglise réformée (en priorité celle des Conseils synodaux et des Synodes)? Trouvera-t-il un écho chez les paroissiens, qui feraient peut-être bien de se demander si, dans un avenir proche, ils ne devront pas financer eux-mêmes la formation que les Facultés de théologie n’assument plus ou insuffisamment?

Rémy Addor, Pully

Source : http://www.24heures.ch/mon24heures/…

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